Inanimaux
Textes neuraux préparatoires pour la pièce “Inanimaux”
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Le trappeur palestinien, et redoutable courtisan, Ahmad al-Kurieni et le l’alchimiste allemand Gustav von Sittichheim, se rencontrent durant les réunions du Dieu Pan, un club parisien fondé en grand secret par Edgar Degas en 1908, et dédié à l’étude esthétique et scientifique des grands singes cybernérticiens (dont le rarissime Pan kuberneticus, le Bonobo du Bangladesh, aujourd’hui éteint). Inspirés par l’atmosphère à la fois ésotérique et visionnaire de ce cercle, et des nombreux projets et expériences discutées par ses membres, les deux hommes inventent ensemble le concept de perroquet traitre (Poicephalus protococcyx iscariot), le Suprême Volant, dont ils rêvent un jour de pouvoir créer un specimen. Hélas, leur utopie, y compris leur projet de monographie exposant les fondements de leur doctrine de zoogénie spéculative, un type d’ouvrage pourtant commun dans les salons éclairés de cette époque, ne voit jamais le jour. La Collection Rolex, à Genève, en Suisse, prétend en posséder des esquisses autographes, mais celles-ci n’ont jamais été rendues accessibles au public.
Ce n’est que grâce à l’audace (trop souvent illégale, certes, mais tacitement admirée par ses pairs, et aujourd’hui l’objet d’un culte planétaire) de la cambrioleuse et cryptozoologue hongaro-tchèque Györgyi Perečka que quelques détails de ce projet ont pu être reconstitués. La liste la plus complète des spécimens d’études d’al-Kurieni et de Sittichheim a pu être obtenue après l’attentat du 30 février 2004 au 7 Rue François-Dussaud, au cœur de la cité calviniste. À cette occasion, Perečka a pu alors brièvement s’introduire dans les archives Rolex, avant d’être finalement maîtrisée par une escouade de grenadiers.
Malgré le nombre important de victimes (deux civils, dix-huit militaires, cinq chiens, trois corbeaux de combat, presque cent blessés) et l’ampleur des dégâts (le chiffre officiel se monte à un demi-milliard de francs suisses, la moitié de l’immeuble s’étant affaissée à la suite de la prise du sous-sol par les forces armées), l’état mental de l’intruse a été jugé trop indescriptible par les assises fédérales pour ne pas être sujet à un traitement particulier, et malgré le déni des autorités politiques, l’hypothèse la plus courante aujourd’hui est qu’elle demeure sous contrôle étroit dans un sous-sol de Belle-idée, l’hôpital psychiatrique de la ville.
En effet, sa furie, durant l’assaut, et même après une résistance ininterrompue de trente-six heures, a atteint des niveaux tels que, cédant au désespoir de ne trouver de moyen sûr d’enregistrer ses découvertes, et sentant probablement sa raison l’abandonner, elle s’est mise à hurler les espèces archivées sans discontinuer, sous le feu lourd des FAS 90 et jusque durant son transport en fourgon blindé, et c’est le patient travail de journalistes et d’amateurs – parmi lesquels figurent, selon les mêmes rumeurs, des membres actuels du Dieu Pan –, ainsi que des recoupements glanés par des psychologues dans les témoignages désarticulés des soldats traumatisés, qui ont permis l’établissement de la liste suivante.
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Aetobatus pardus loukaticus, une raie-léopard de Singapour ;
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Ambigolimax anmurysus priothopa, une limace dont le plumage caudal aux reflets verts est très prisé par les collectionneurs ;
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Arakanotus anmurysus, une manticore portant sa queue de face ;
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Ariolimax anmurysus thibetanus, une limace-perroquet sans queue très répandue de Vilnius à l’Asie centrale ;
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Atelerix lophoidurus paradoxus, l’impossible hérisson malinké ;
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Aulus responsor, une curiosité ornithologique non-identifiée de l’Océan Pacifique méridional ;
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Cacatua swansealis bresaola, un perroquet ramier vampire originaire du littoral gallois, dont les diverses mutations connurent une grande fortune évolutionnaire. L’espèce a tout d’abord migré vers les Afriques australe et septentrionale, ainsi que les îles Canaries, puis s’est dirigé vers l’Asie, notamment Sumatra, en Indonésie, et se rencontre aujourd’hui en abondance dans de multiples biotopes d’Eurasie, depuis la Méditerranée jusqu’à la mer d’Okhotsk, et au-delà ;
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Calypso Colonia Kurtia, Warmingia Winstonia Churchillis et Monomeria Thatcheria Margaretosa, rares fleurs de non-sens, ces trois espèces sont faussement classées comme Apostasioidae depuis le cent-quatrième Congrès Soviétique de Botanique Stratégique et Militaire de Tartou en 1987 ;
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Gavialis continentalis, l’unique gavial du continent Africain, aujourd’hui disparu, un reptile piscivore anciennement présent au Mali ;
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Gavialis relictus, le gavial de l’abandon et de la discorde ;
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Grimpoteuthis antimycolosa vishnufelix, une pieuvre buissoneuse, probablement en floraison lors du braconnage : ses tentacules présentent encore l’ombre fanée de l’arc-en-ciel gluant qu’elle arborait en liberté ;
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Lophotis coronaria, une outarde à ventricule rouge ;
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Lophotis diadema, une outarde à couronne marron, capable d’éructer une odeur de fumée à la face de ses prédateurs (une sous-espèce de l’outarde-zèbre) ;
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Meganeura protococcyx euryrrhinus, une belle et élégante libellule du Samsara ;
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Pediculus gadionius clavellilis, un pou-perroquet d’Afrique de l’Est, très abondant en Éthiopie ;
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Poicephalus protococcyx caricatus, un perroquet-zèbre, aux raies vives mais au regard sombre ;
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Psittacula bentwichus candosis hibernalis, un perroquet semi-sédentaire écossais à robe noire et pourvu d’une houppette présidentielle venimeuse ;
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Psittacula parthenopus, un perroquet nichant dans les creux du noyer mexicain (juglans lopezius), dont le chant caractéristique a longtemps été supposé détenir le pouvoir de charmer ses proies ;
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Rotunculus eremitis, un perroquet mystique afghan, fameux rival du pigeon ravelin (columba mountbattenia), fine fleur des volières hindoustanique ;
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Rotunculus nanidion, une fleur de Chine, dont les pétales chatoyants imitent le plumage du perroquet-zèbre ;
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Rubus robustus, un arbuste à fleurs blanches et mélancoliques, qu’on peut trouver sur les pentes herbeuses du Nord et de l’Ouest du continent sud-américain ;
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Selenochlamys anmurysus amarillosa verrucifer, une loche à mue sanglante et appendice scorpionique, commune en Malaisie, en Corée et au Japon ;
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Upupa tyrrinia atrata, une huppe ténébreuse d’Italie centrale.
Il est bien certain que cette liste n’est pas exhaustive, et de multiples groupes, tant zoologues que transanimalistes, tentent en vain de convaincre la fondation Rolex d’ouvrir ses archives.
L’auditeur curieux trouvera de plus amples informations dans les ouvrages et articles suivants :
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Berthe Chaplet, « Les animaux donc l’homme. Descartes à l’appui des écosystèmes », Gazette des curieux, supplément littéraire, 1931, pp. 111-126.
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Georges Cuvier, « Tentative de Systématisation des Habitudes de Mouvement et de Repos des Oiseaux du Voyage », Académie des sciences : Journal des savants. Supplément, tome 42, 1783, pp. 156-1650.
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—, « Trois recettes de volaille en préfiguration à Betty Bossi », Les grands oubliés culinaires de 1789, tome II, Gabriel Haïmbel, Ganondorf Verlag, 1995, pp. 333-334.
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Philippe Gérard, La grande histoire illustrée des perroquets, Éditions Payot, 2012.
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—, « La prise de bec. Un savoir-faire indispensable à votre survie », article disponible sur featherhunters.com, juillet 1997.
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—, Le parcours merveilleux et terrifiant du perroquet Capucin, de l’île de La Réunion à Djibouti, et ses disparitions successives, Kurdistan Free Press, 2003.
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Jean Nicolas, Les Huguenots. Mangeurs du Monde, Éditions Slatkine, 1979. (Description d’une famille de perroquets-capucins protestants et de leur idéologie gastronomique.)
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Le Père Bontemps, Essai de classification du terrorisme animal, Les Presses de Képi Blanc, 1937.
Ceux dont les oreilles sont au moins aussi friandes que leurs yeux pourront écouter :
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Adam Kuri, « The Speaking Crowd of Birds: My World In the Life of a Political Parrot », à écouter sur le Podcast de Quatsch Washington, 23 octobre 2010, www.usa.gov/quatsch
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Ou se repaître de la chaîne YouTube de Christian Razylong, dit Capucin, un perroquet spécialisé dans la restauration vocale de documentaires animaliers historiques, www.youtube.com/crazylong
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Elle accourt au-dehors, avec des pinnules, des anguilles plein les poches. Sa peau devient plus dure. Le petit goût de moisi, de cuir, d’huile, auquel elle tente désespérément de se raccrocher, est vite perdu. En un instant ses muscles se dénouent, et elle retombe dans le passé. À l’ombre du grand marché à poisson, frétillant de magouilles, d’aubaines, d’entourloupes. Quel lieu ! Même encore récemment, si on savait y faire, on pouvait s’offrir les atours d’une mode atroce : survêtements d’écailles, corsets branchiaux, chausses des tréfonds. En un rien de temps, les mains fétides de sang marin, on avait fait de bonnes affaires. Il va sans dire que cela n’était pas sans risque. Un homme de plus de jugement et de plus d’expérience qu’il n’en fallait pour y survivre, le Comte de Charolais, se laissa persuader un matin, par les plus zélés intrigants de ce marécage de marchandage, de se prendre pour un secrétaire océanique, alors qu’il chinait parmi des bacs de crinoïdes.
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L’espèce en question est un genre d’insecte de petite taille à antennes alaires de la famille des Salticidae, sous-famille des Polyommatinae. Le corps de l’insecte est un peu allongé par rapport à sa tête, et plus étroit par rapport à la gorge. L’insecte a plusieurs paires d’yeux mais une seul paire de pattes, qui peuvent se présenter en une rangée, ou comme un ou deux manchons encerclant et protégeant le sternum.
La sous-espèce à ailes basses (ou « gros-perce-coupelle ») a un corps double : un côté de l’abdomen en forme d’aigle, et, de l’autre, une aile aux allures de dard, incurvée vers le haut. Le corps est très proche de l’abdomen, avec cependant un peu trop de queue et une grande zone ailée sur les côtés de la tête.
L’insecte se nourrit de graines, mais consomme aussi occasionellement de la cellulose. Il consomme ces divers nutriments par les pores de son corps directement, et non pas par l’anus, comme c’est souvent le cas chez les Salticidae.
Cette sous-espèce se nourrit de plantes, dévorant tiges, graines, fruits et fleurs sans égard à leur structure. Elle fait montre d’un spécialisme radical : ne consommant uniquement, une fois parvenu à l’âge adulte, des produits d’une même espèce, l’individu dépérit si la plante de son choix vient à manquer ou disparaître.
Les reines, de loin les individus les plus voraces, et, par conséquent beaucoup plus grandes que le reste des specimens, étaient un met de choix dans les campagnes, une offrande aux jeunes mariés le jour de leurs noces, qui devaient en avaler trois douzaines au moyen d’entonnoirs prévus à cet effet. Elles étaient alors appelées « bouillons-dents », nom cryptique qui a fait couler beaucoup d’encre. Il a été avancé par exemple que cette dénomination était à l’origine du nom de Godefroy de Bouillon, mais d’autres voix se sont élevées contre cette hypothèse, arguant qu’un croisé ne pouvait avoir été assimilé à des créatures aussi répugnantes.
La particularité sans doute la plus frappante de cette famille est que la ponte des œufs survient avant, et non après, l’accouplement. Des phénomènes rarissimes comme le transspécisme genré ont été observés chez certaines sous-espèces (la femelle, une fois le cycle reproductif accompli, devient une libellule mâle, c’est pourquoi certains insecte appellent celui-ci « demoiselle »).
D’ordinaire la femelle pond son oeuf pendant trois semaines dans des sables riches en éphémères, en poissons-lanternes d’eau douce, en crabes des rivières. L’air fétide et siliceux aux alentours est un bon abri pour la femelle, alors même qu’elle ne peut jamais se percher pour repérer des menaces extérieures.
Après la pondaison, des mâles peuvent alors se former à même le corps de la femelle ; mais il est plus courant pour eux d’émerger entre le fond du nid à venir et l’œuf. Dès sa « naissance », le mâle construit le nid de l’intérieur, pendant sept semaines, au cours desquelles celui-ci cède parfois au désir de manger les œufs adjacents. Il arrive même au mâle de pondre de temps en temps, car mâles et femelles produisent chacun des œufs à peu près identiques.
Ce processus a un effet rétroactif sur la femelle : le taux de fertilité augmente en effet d’un mois par ans pour les femelles à deux pour les « femelles- mâles », le terme consacré pour désigner les femelles au sein duquel ont déjà émergé un ou plusieurs mâles.
Les larves, avant la mutation végétarienne qui caractérisera l’âge adulte, chassent dans l’eau stagnante, et sont alors appelées « poissons-dent ». Elles passent par une phase particulièrement vorace, s’attaquant à toutes sortes de proies, y compris les proies de leurs proies. Peu d’entre elles s’éloignent du nid, mais certaines s’aventurent plus loin, s’orientant grâce à leur chant.
Ceci n’est bien sûr qu’un exemple de la grande variété et créativité reproductives des Salticidae. Par exemple, chez les espèces des genres Polyommatophilus pterophyllius, Polyommatophilus epipaculus et Polyommatophilus boreatus, la femelle pond son œuf sur les éjaculats de son partenaire à même les branches. Certaines femelles peuvent même pondre en vol. Les individus à antennes courtes et larges (ou à « dent de la queue », comme ils étaient appelés communément, faisant référence à la similarité des antennes et de leur abdomen) peuvent pondre leur œufs sur des ammonites voire d’autres petits insectes.
Des femelles peuvent elles aussi se former à la base du corps du mâle, si celui-ci est encore adolescent. Ils produisent alors leur nid de telle sorte qu’il puisse recevoir les œufs de celles de leurs larves qui n’ont probablement pas encore été fécondées. C’est seulement dans ce contexte exceptionnel que la femelle pond un œuf de couleur différente de celui de l’individu adulte, et en pond plus d’un, généralement de petite dimension, contrairement au specimen mature qui en pond rarement plus d’un à la fois.
Ces « premier pondeurs », à peine au seuil de leur maturité, sont dans la phase la plus agressive de leur développement, et la seule qui soit un réel danger pour l’homme. En effet, la sauvagerie défensive dont ils font montre lorsque la survie de leur progéniture est en jeu – alors même qu’ils pondent un nombre anormalement élevé d’œufs blancs (c’est-à-dire infertiles) – produit des comportements extrêmement précis et dévastateurs, visant les yeux et les organes sexuels de tout prédateur potentiel, certains individus tentant même de s’inflitrer dans l’organisme des intrus avant de relâcher leur venin, sachant que, malgré ses conséquences fatales, une telle attaque mène à un empoisonnement bien plus violent.
Ceci n’est toutefois que passager. Le « deuxième œuf », qui désigne en zoologie médiévale toute couvaison après la première, est, pour l’essentiel, un labeur tranquille. Il est le fruit commun du mâle et de la femelle, à la suite d’un accouplement long et enroulé ; le couple, fragile et peu mobile, et longtemps chassé pour cette raison, ainsi que pour le jus goutû de l’œuf en gestation, est anciennement appelé une « anguille ».
Certains individus, par contre, ne pondent pas du tout.
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L’hygiène personnelle, en particulier l’hygiène corporelle, est une des principales causes de maladie et de mort ; l’hypothèse la plus courante quant aux origines de ce phénomène est une pollution de l’environnement et des aliments. Une foule d’étude récentes a montré que les produits de consommation portent généralement des traces de pollution, traces qui se manifestent parfois, mais pas systématiquement, par des odeurs suaves. Parmi les produits industriels, les produits haut de gamme sont soupçonnés diffuser une forte odeur de tabac qui peut causer des réactions allergiques, à ne pas confondre avec les problèmes de peau, plus répandus dans le moyen et le bas de gamme, et le plus souvent liés à la qualité généreusement toxique des produits eux-mêmes. En effet, une autre foule d’étude a prouvé que les produits chimiques toxiques (surtout les acides, gaz ou substances trop néfastes pour les centrales atomiques) peuvent être rejetés dans l’environnement, tel l’acide sulfurique parfois utilisé dans les milieux aquatiques, mais il est aussi possible d’utiliser ces substances dans la confection de produits alimentaires comme le lait, des médicaments à large spectre, tels que les antidépresseurs, ou encore des substances agrochimiques comme le thé.
La pollution résultante des mers, en Méditerranée notamment, par les substances toxiques provenant de l’utilisation d’appâts, ainsi que de diverses activités anthropiques dans les zones écologiques littorales (par exemple l’agriculture sous-marine intensive, le traitement des sols à certains produits comme la farine de poisson, la pullulence microbienne dans les boues d’épuration des eaux usées, l’exploitation de puits d’acide nitrique, le recours par l’administration des villes à des engrais à base d’azote et d’eau de pluie, et au sable ou à la tourbe pour le remblayage des champs, qui ont tous deux pour effet l’infiltration des pluies acides dans les terres, ou encore les essais nucléaires), a mené à la destruction des frayères des éléphants de mer et tout particulièrement l’éléphant de mer scandinave, le vandresjøelefant (Mirounga intrepida).
À la suite de la progression des cas de mutation ou d’éradication liés à la toxicité, les personnes ou animaux ne présentant aucune allergie aux produits chimiques ont parfois été stigmatisés, voire même brutalisés, une forme de discrimination rendue illégale par l’arrêté du 13 juin dernier sous le terme de « chimisme » ou « toxisme », (même si les critiques de cette loi disent attendre toujours la mise en place de mesures de protection effectives). Par ailleurs, d’autres groupes rappellent que les substances chimiques elles-mêmes peuvent aussi être victimes d’intoxications aiguës ou chroniques par des méta-toxines. Par exemple, les boues de certains cours d’eau riches en acide cyanhydrique, en chloramine (un gaz toxique résultant de la production de l’éthylène), et en alcool isopropylique (un produit chimique industriel jouant un rôle majeur dans les systèmes de refroidissement, notamment dans le processus d’extraction et de raffinement de la potasse) peuvent être cancérigènes pour d’autres substances, principalement le bois de frêne et de noyer, dont les forêts sont souvent les sites responsables de l’apparition de ces mêmes cours d’eau.
Le cycle ne s’arrête bien évidemment pas là, et moyennant une ou deux transmutations supplémentaires, ces eaux qui, à l’exception de l’eau généralement utilisée pour la boisson ou le repos, sont si rarement en usage dans la vie courante, peuvent, si l’on est chanceux, causer de nouveaux cas de mortalité, par exemple par voie d’intoxication aux nitrates. Mais ce n’est que lorsque l’eau quitte les cours d’eaux et les océans par le processus d’évaporation que nous touchons au cœur de l’affaire : un phénomène, dans lequel certains voient le parchemin d’une imminente rétribution cosmique, dont plusieurs variantes sont connues sous le nom de pluies acides dans les sphères chaudes. Ces précipitations – en général le fruit de volcans atteignant des altitudes comprises entre 60° et 95° d’élévation – peuvent provoquer des choses aussi banales et inoffensives qu’une baisse de pH dans les eaux contenant des quantités modérées d’ozone, ou au contraire la transformation de biotopes entiers. L’effet des orages urbains, par exemple, peut être dévastateur : le ruissellement, la pollution atmosphérique et le dégel des terres ne sont, pris ensemble, que trois sources de dommages mineurs – même si les plus fréquents – comparés aux ravages de ces tempêtes dans les zones polaires humides. La plupart de ces pluies acides ont des conséquences très graves pour les espèces d’oiseaux aquatiques qui se nourrissent de sédiments (comme le poisson-plume) : on observe parfois localement la mort de ces oiseaux, ou, plus couramment, soit lorsque les températures déjà trop élevées de la mousson sont exacerbées par la pollution des eaux souterraines, soit lorsque la pollution de l’air, généralement en raison de substances à indice d’octane « moteur » (MON), se propage au-delà des milieux fermés, on observe donc, parfois, leur dégénérescence en êtres humains.
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Article 2. Alinéa 9.
La délivrance de la part maudite de la Belgique concernant la pêche à l’anguille s’effectuera par un renouvellement de l’arrêté royal du 12 octobre 1982. Les produits concernés sont les poissons, les plantes, les animaux, les produits de la pêche tels que le foie gras, et les produits animaux, y compris ceux issus d’autres poissons comme les carpes, les anguilles et les sardines.
Les exportations de volailles et d’œufs de remplacement en provenance de l’Amérique du Sud et à destination de pays tiers, récemment supplantées par celle de chevaux, de bœufs musqués, de porcs, de cerfs, d’ovins et d’embryons vivants, sont interdites sauf si les conditions de marché sont réunies.
Les produits laitiers dans le droit interne des États membres doivent être protégés en tant qu’aliments pour animaux et, par conséquent, des mesures doivent être prises pour assurer une protection adaptée à l’espèce humaine.
L’île de Komodo abrite des troupeaux de moutons considés de « race pure », et bien des compagnies commerciales les utilisent, même en hiver, pour l’élimination des produits comme les carbonates, qui doivent subir une mastiquation aussi élargie que les substances plastiques. Il est à noter qu’une grande proportion de ces produits ont été introduits sur les marchés avant que les usines en activité aient pu réunir les conditions légales de distribution et de recyclage.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) publiait mardi de nouveaux documents des services secrets du Troisième Reich. Sous « l’évidence » d’un tronc inconnu arrimé à la coque du premier cuirassé Bismarck, de son exceptionnelle teneur en eau de vie, d’un reste de matière de glace et de la présence de coquilles du cœur incrustrées à même l’écorce, il fut « démontré » par les laboratoires militaires nazi que cet arbre n’avait pu se répandre par les voies du soleil et de l’air nécessaires à sa pétrification, et que, conséquemment, la victoire du Führer aurait lieu dans les mêmes conditions que celle du bain originel.
Certains gourmets peuvent aujourd’hui goûter les fameux grillages d’Utrecht sans même quitter leur duplex, même si d’autres préfèrent toujours le plaisir simple d’une gorgée de vin d’argent sans réglage, imprégnée des saveurs du terroir bruxellois, et accompagnée des fameuses échalotes fraîches fermentées que les Québécois affirment fanatiquement, mais sans tomber dans des dictatures pour autant, ne retrouver que dans la friture noble et dans les grands crus, une opinion qui a donné naissance à plusieurs conflits dans la région, la population étant loin d’être uniformément amatrice de vin.
Il est à craindre que l’exportation des animaux domestiques vers l’étranger soit interdite pendant la saison de lactation, pendant laquelle le système de congélation/retirement de l’animal a lieu pour le marché intérieur. Il est également à craindre que l’exportation ne se déroule pas de manière à augmenter l’étendue de l’utilisation d’espèces exotiques au sein des systèmes de réfrigération/condensation des états membres, surtout lorsque cela survient hors du champ d’application des articles 13 et 14 de la Convention. Il existe des exceptions, telles que les conditions spéciales mentionnées aux articles 13 et 14 de la Convention, offrant à certaines espèces étrangères la garantie d’être protégées, notamment pendant la saison de végétation fraîche des régions tropicales humides ou des zones tempérées humides d’un pays tiers, ou lorsque des animaux sont vendus à des pays d’Amérique du Sud. Les informations relatives au transport international d’espèces en captivité par des animaux domestiques (de préférence dans les provinces de la région de la production) en vue de leur assignation au statut d’espèces de bétail, dans les conditions de marché et le respect des règlements applicables, ne sont pas mentionnées dans les notes explicatives ci-dessous, et des solutions ad hoc doivent être négociées lorsque les animaux propriétaires sont présents sur le site ; les directives de l’alinéa 3 sont toutefois indiquées pour tous les lieux et situations, à l’exception de l’exploitation d’un élevage intensif. L’obligation visée au paragraphe 1 est énoncée dans le chapitre 8 de l’annexe de la Convention.
Les animaux qui sont élevés en conformité avec ces diverses dispositions ne courent pas de risque. C’est pourquoi le ministre a déclaré que le bœuf musqué serait la meilleure manière de procéder.